Page 4 - Rapport Financier 2014

RAPPORT DE GESTION
Les faits marquants en 2014

Coût du risque
La Caisse Régionale de Crédit Agricole du Centre-Ouest a poursuivi sa politique
de maitrise du risque né. Le suivi des situations irrégulières est piloté à rythme
mensuel. La gestion quotidienne des dossiers CDL est confiée, en quasi-totalité,
aux services spécialisés du siège. Globalement, le coût du risque est de -2.0 M€
en 2014 contre -11.6M€ en 2013.
Le taux de couverture globale des crédits à la clientèle ressort à 3,41% contre
3.50% en 2013. Il est constitué de provisions individuelles pour 81.6 M€, de la
provision collective pour 32.1 M€ et du FRBG (Fonds pour Risques Bancaires
Généraux) pour 39.7 M€.
La revue AQR (Asset Quality Review) des portefeuilles des banques décidée par la
Banque Centrale Européenne (BCE) s’est déroulée en 2014 pour les Caisses
régionales de Crédit agricole. Le résultat de cette revue n’a pas eu d’impact signifi- Regroupement de moyens GIE Carcentre
catif sur les comptes de la Caisse Régionale de Crédit Agricole du Centre-Ouest .
En novembre 2014, le traitement informatique des chaines DEFAUT et CDL a
été harmonisé. Les règles de contagion appliquées par l’applicatif DEFAUT ont
été reprises par l’applicatif CDL. Un transfert de créances nouvelles en CDL a
été constaté pour 4.3 M€. L’impact sur le coût du risque est limité à 0,5 M€ en
raison de la reprise concomitante de la provision collective sur les créances
concernées.
Le contexte économique
et financier
La Conjoncture
L’année 2014 restera caractérisée par une stabilisation de la croissance
mondiale à un niveau relativement faible de 2,9%, les économies
développées étant en accélération relative et les pays émergents en
ralentissement. La liquidité mondiale a toujours été soutenue : le retrait
graduel des achats de la Fed a été compensé par la décision de la
Banque du Japon d’augmenter son programme d’achats fin octobre.
L’année écoulée aura été à plus d’un titre une année américaine :
appréciation du dollar, surperformance des actions américaines et
même très bonnes performances des obligations d’Etat américaines.
En effet, sur la seconde partie de l’année, le dollar s’est renforcé contre
les devises du G10 et les devises émergentes pour de multiples
raisons : faiblesse conjoncturelle (zone euro, Japon) difficultés
structurelles (Russie, Chine), divergence de politique monétaire (Japon,
zone euro), chute du cours des matières premières (le pétrole a perdu
la moitié de sa valeur), regain des risques géopolitiques (Russie/
Ukraine), ralentissement de l’économie chinoise. En France le PIB
devrait ressortir à +0,4% avec une inflation de 0,5%.
Le contexte financier
L’année 2014 aura été particulièrement chargée pour la BCE. Faisant
face à un risque croissant de déflation en zone euro, la BCE a essayé
dans un premier temps d’éviter de mettre en place un QE (quantitative
4 RAPPORT FINANCIER / CRÉDIT AGRICOLE - 2014
Titres de participation
La participation de la Caisse Régionale de Crédit Agricole du Centre-Ouest au
capital de la SAS La Boétie (holding qui porte la participation des Caisses régio-
nales dans Crédit Agricole SA) est en progression de 7.6 M€ après capitalisation
du dividende perçu soit un encours de 275.8 M€ contre 268.2 M€ en 2013.
La valeur de l’action SAS Rue La Boétie est estimée à 18,48 euros contre 17,56
euros en normes IFRS fin 2013. En normes sociales, c’est la valeur d’utilité qui
est retenue : elle s’établit à 18,57 euros contre 17,85 euros en 2013.
Marchés financiers
Le stock de plus-values latentes de la Caisse Régionale de Crédit Agricole du
Centre-Ouest est de 7.8 M€ en 2014 contre 7.5M€ en 2013.
Les dépréciations des titres de placement sont provisionnées pour 0.3M€ au
31/12/2014 contre 0.2 M€ en 2013 et portent principalement sur des titres
indexés aux marchés actions.
Afin de faciliter l'activité économique de ses membres, le GIE Carcentre rend
des services destinés à optimiser, rationnaliser et sécuriser les process opéra-
tionnels des CR :
●● O ptimiser en faisant appel aux meilleures pratiques
●● Rationnaliser en évitant la répétition de travaux identiques
easing) mais a finalement annoncé des achats ciblés d’actifs
privés et entretenu l’idée de possibles achats de titres
souverains en 2015 pour augmenter de 1000 Md€ la taille de
son bilan. Le taux de refinancement de la BCE a été abaissé à
0,15% en juin 2014, puis à 0,05% en septembre 2014. Le taux
de dépôt est passé à cette date à -0,20%. En septembre des
TLTRO (targeted longer term refinancing operations) ont été mis
en place permettant aux banques de venir chercher de la
liquidité sur une maturité longue (4 ans) pour financer de
nouveaux prêts aux agents privés (hors habitat).
Sur les marchés des taux longs français, le Taux à Echéance
Constante 10 ans (TEC 10) n’a fait que baisser de 2,50% à
0,86% en fin d’année. Les taux courts ont eux aussi continué
de baisser mais le mouvement était déjà bien entamé en 2013 :
l’EONIA finit l’année en territoire négatif et l’euribor 3 mois a
baissé de 0,28% à 0,08%. Le marché du crédit a été également
très bien orienté du fait de la baisse des taux mais surtout du
resserrement des spreads de crédit. L’indice de crédit
investment grade européen monte de 8% et le haut rendement
de 4,8%.
En ce qui concerne les marchés actions, Les marchés européens
terminent l’année sur une note positive (Eurostoxx 50 à +1,20%
et CAC 40 à -0,54%) mais nettement plus modeste qu’aux USA
(S&P500 +11,4%) tandis que les bourses émergentes affichent
des performances très hétérogènes. La Chine et l’Inde
surperforment l’indice émergent tandis que le Brésil et la Russie
se retrouvent dans le bas du tableau