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RAPPORT DE GESTION
Les faits marquants en 2015 2015 se matérialisant par un retour total à meilleure fortune.Ainsi, l’indemnité
versée au titre du 30 juin 2015 pour un montant de 2,1 millions d’euros a été
remboursée par Crédit Agricole S.A. en intégralité en date du 1er décembre par
Garanties spécifiques apportées par les imputation sur le dépôt de garantie de la Caisse Régionale du Centre-Ouest.
Caisses régionales à Crédit Agricole S.A. Cela s’est traduit, dans les comptes de la Caisse Régionale du Centre-Ouest ,
(Switch) par la comptabilisation en résultat au second trimestre, d’une charge en coût du
risque de 2,7 millions d’euros et d’un produit d’impôt à hauteur de 1,0 million
Au cours de l’exercice 2015, la valeur globale de mise en équivalence des d’euros, et par l’annulation de ces impacts dans les mêmes agrégats du compte
participations couvertes par le dispositif a respectivement subi une baisse au 30 de résultat du troisième trimestre.
juin 2015 entraînant un appel de la garantie, puis une hausse au 30 septembre
Opération de titrisation
Contexte économique
et financier Le 21 octobre 2015, avec l'opération « FCT Crédit Agricole Habitat 2015 », le
Groupe a initié une opération de titrisation portant sur les créances habitat des
La Conjoncture : 39 Caisses régionales. Cette transaction est le premier RMBS réalisé en France
par le Groupe avec cession « true sale » des créances habitat.
2015 dominée par le retour de la volatilité Cette opération s’est traduite par une cession de crédits à l’habitat originés par
et la chute des prix du pétrole les Caisses régionales au « FCT Crédit Agricole Habitat 2015 » pour un
A la fin du T3 2015, l’économie mondiale n’avait toujours pas réussi à accélérer, s’enlisant à montant de 9,932 milliards d’euros et une souscription le même jour par les
3.1% de croissance sur un an. Pourtant, la baisse des cours des matières premières aurait établissements ayant cédé les crédits, des titres émis par le FCT pour un
dû lui être favorable, le poids des économies importatrices étant supérieur. L’absence montant de 10 milliards d’euros se répartissant en 8,6 milliards d’euros
d’accélération de l’économie mondiale s’explique de fait par les évolutions contraires qui d’obligations senior et 1,4 milliards d’euros de titres subordonnés.
animent aujourd’hui les grandes économies de la planète.
Dans les économies développées et importatrices nettes de matières premières (US, Japon, Matière premières :
Allemagne, Italie, France, Royaume Uni et Espagne, soit 1/3 du PIB mondial), la croissance 2015 marquée par une chute des cours du pétrole
du PIB a accéléré significativement passant de 1.5% fin 2014 à 2.1% sur un an fin S1 2015. Les prix du pétrole sont restés soutenus pendant les 2 premiers trimestres de
C’est la seule région du monde où la croissance accélère via la consommation des ménages. l’année et ont commencé à baisser à partir du T3, après la signature en juin 2015
Tandis que la croissance des économies émergentes et importatrices de matières premières de l’accord sur le nucléaire iranien. La forte correction des marchés boursiers
(Chine, Inde, Corée…) reste stable à 6% depuis 3 ans, les économies émergentes et chinois durant l’été a jeté le doute sur la solidité de la conjoncture du pays et
exportatrices de matières premières (Arabie Saoudite, Russie, Brésil…) sont prises dans une renforcé la probabilité d’un atterrissage brutal de la croissance. Les importations
situation de « stagflation », croissance économique faible et forte inflation. chinoises se sont contractées en août, provoquant une nouvelle hausse des
Au final, le PIB mondial devrait augmenter de 2.9% en 2015 contre un consensus initial de stocks mondiaux de pétrole brut. Les pays de l’OPEP ne trouvant pas d’accord
3.2%. visant à limiter la production, les prix sont repartis à la baisse. Le prix du baril de
pétrole a ainsi baissé de 65 USD en mai à 37 USD en décembre 2015.
Le contexte financier S’il n’est finalement intervenu qu’en décembre, le resserrement de la politique
monétaire de la Fed a pesé sur le marché de l’or, une bonne partie de l’année. La
Marché des taux d’intérêt : montée des taux d’intérêt augmente le coût d’opportunité que représente la
Sous le signe de la liquidité des Banques Centrales détention d’or. Le prix de l’or est ainsi passé de 1200 USD l’once en début
2015 est de nouveau globalement une année à placer sous le signe de la liquidité des d’année à près de 1050 USD en fin d’année.
Banques Centrales avec des taux touchant des nouveaux plus bas historiques.
Pour la Banque Centrale Européenne, 2015 aura été riche en innovations et nouveautés. Les Marché des actions :
taux directeurs ont été portés à des nouveaux plus bas (-0,20% puis -0,30% en décembre) et Hausse modeste des actions européennes
la BCE s’est mise à acheter du papier en primaire comme jamais et à se porter acquéreur de Sur les actions, 2015 aura été marquée par une alternance entre régime de
dettes d’Etat en se lançant à son tour dans un véritable « Quantitative Easing ». Ce liquidité associé au comportement des Banques Centrales et aversion au risque.
programme, qui a démarré le 09/03/15, vise à acheter pour 60 Md€ de titres par mois Elle a été aussi caractérisée par des effets pétrole omniprésents dans les
jusqu’en septembre 2016, rallongé de 6 mois le 3 décembre. arbitrages sectoriels. Les secteurs sensibles à l’évolution du prix du pétrole et
D’autres Banques Centrales ont également marqué l’année 2015 par leurs décisions: les plus généralement des matières premières ont fortement sous performé, tandis
dévaluations successives du Yuan en Chine, l’abandon du floor de la Banque Nationale que d’autres bénéficiaient d’une stimulation de la consommation ou d’un
Suisse, les nouvelles baisses des taux en territoire négatif en Suède. allègement des coûts opérationnels. LE DJ Eurostoxx termine sur une hausse de
Aux US, La Fed aura soufflé le chaud et le froid. Maintes fois repoussée, la première hausse 8% contre -0,7% pour le S&P 500. Au sein de la zone euro l’Ibex 35 est resté en
de taux depuis 2006 aura finalement été annoncée le 16/12 à la faveur de chiffres d’emplois queue de performance (-7,2%) alors que le MIB (+12,7%) et le BEL (+12,6%) font
et d’une croissance proche du potentiel. jeu égal en tête. Le Dax 30 (+9,6%) devance le CAC 40 (+8,5%). Enfin, en termes
Sur les taux longs, 2015 aura été l’année de tous les excès plutôt que de la rupture. Le taux de taille, les midcaps (Small 200 +13,3%) ont largement surperformé les larges
de l’Etat Français à 10 ans progresse de 16 bp sur l’année pour finir à 1% de rendement. caps (Large 200 + 4,8%).
Entre temps il est descendu à 0,33% en avril et atteint 1,34% en juin. Seule l’Italie en zone
euro affiche un rendement en baisse de 29bp sur l’année, notamment grâce à une stabilité
politique inhabituelle.
4 RAPPORT FINANCIER / CRÉDIT AGRICOLE - 2015